Carnet de Louis Favreau
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Solidarité internationale

Articles de cette rubrique


Solidarité internationale en temps de pandémie : pompiers de service ou architectes du développement ? (Solidarité internationale)

vendredi 21 mai 2021 par Louis Favreau, Lucie Fréchette

Pompiers de service ou architectes du développement ? C’est l’éternel dilemme ! Encore plus aujourd’hui avec la pandémie laquelle cache bien d’autres choses dans les pays du Sud : l’insécurité alimentaire et ce qui est venu avec la rupture des chaînes d’approvisionnement, la montée du chômage des jeunes et leur migration, le manque généralisé de services énergétiques et ainsi de suite. Voyons de plus près comment se pose aujourd’hui la question avec en toile de fond l’urgence écologique.



Développement économique local dans les pays du Sud : l’avenir des services énergétiques (Solidarité internationale)

mercredi 24 mars 2021 par Évelyne Foy, Louis Favreau

L’électricité en milieu rural, la mal-aimée, la sous-estimée, l’impensée de la solidarité internationale québécoise. Le 30 octobre dernier, nous étions très exactement 50 personnes en provenance de toutes les régions à réfléchir sur les modèles de coopération internationale du Québec avec le Sud et ce qui est en train de changer. La CRDC a construit un partenariat depuis plus d’une décennie avec le Fonds Solidarité Sud (FSS), ce qui donna notamment lieu à un ouvrage paru en 2019 aux Presses de l’Université du Québec http://louisfavreau.net/carnet/spip.php?article137 Dans la foulée de cet ouvrage des recherches avec cette organisation de solidarité internationale ont été mises en chantier. Or, dans les travaux du comité Recherche et Développement du Fonds Solidarité Sud auquel la CRDC participe, une petite enquête auprès d’une douzaine d’organisations de coopération internationale (OCI) parmi les plus investies dans des projets de développement, nous a permis de constater qu’un des impensés politiques était bel et bien celui des infrastructures locales et parmi celles-ci, la plus vitale pour le développement, l’électricité. Il valait la peine de s’y arrêter de plus près [2]



Solidarité internationale et développement des communautés à l’heure de l’urgence climatique (Solidarité internationale)

lundi 18 mars 2019 par Louis Favreau, Lucie Fréchette

Dans quelle conjoncture politique internationale sommes-nous ? Le devant de scène est occupé par des migrations massives faites de réfugiés de la précarité, de réfugiés des conflits armés et de réfugiés du dérèglement climatique (inondations et sécheresses). La consternation et l’insécurité ont commencé à nous habiter suite à ces migrations de plus en plus imposantes avec lesquelles nous étions si peu familiers. Simultanément s’est profilé un virage populiste de nombreux gouvernements d’Europe et en Amérique du Nord (ÉU, provinces du Canada). En bout de ligne, un vif sentiment d’impuissance a gagné du terrain chez les uns et les autres. Cependant ce devant de scène cache probablement en fait une arrière-scène moins ou peu connue : des centaines de milliers d’initiatives citoyennes de par le monde nous ouvrent de nouveaux possibles. La situation internationale actuelle est, à bien des égards, inédite. L’extrait qui suit de notre ouvrage qui vient de paraître (Favreau et Fréchette, 2019) veut fournir quelques repères stratégiques pour mieux comprendre les mutations en cours de ce début de 21e siècle avant d’aborder par la suite des mobilisations porteuses et les propositions qu’elles recèlent pour la solidarité internationale.



Insécurité alimentaire dans le monde

La réponse des organisations paysannes au Sud et la solidarité internationale du syndicalisme agricole québécois (Solidarité internationale)

dimanche 3 décembre 2017 par Louis Favreau
12 agricultrices du Sud au 5 à 7 du Fonds Solidarité Sud (Saguenay, automne 2016)

Dix ans après les émeutes de la faim, qu’en est-il de la sécurité alimentaire, de l’organisation des petits agriculteurs dans le monde et de notre coopération au développement ? Il est de bon ton aujourd’hui chez un certain nombre de progressistes de casser du sucre sur le dos du syndicalisme agricole. Mais que sait-on vraiment de ses engagements citoyens tout au long de son histoire jusqu’à aujourd’hui ? D’où vient cette solidarité internationale inédite des agriculteurs québécois que très peu de monde connaît ? Une des expressions les plus fortes de cette solidarité est certainement que l’UPA ait mis au monde une agri-agence, UPA DI. Mais que fait cette agence au juste ?

On en surprendra plusieurs en disant que janvier 2018 est le mois et l’année du 25e anniversaire de cette organisation. Un ouvrage produit par la CRDC au cours de cette année sera lancé à l’occasion du prochain congrès de l’UPA qui a lieu les 5,6 et 7 décembre prochain à Québec. Nous y serons. Mais il faut surtout retenir que ce 25e anniversaire se fête dans un contexte où l’insécurité alimentaire, dans sa dimension planétaire, s’aggrave [4]. Et pourtant les émeutes de la faim en 2007-2008 ont rappelé à tous et à toutes l’enjeu de la sécurité alimentaire. Les solutions à cette crise est plus que jamais à l’ordre du jour. En 1993, l’Union des producteurs agricoles (UPA) crée UPA Développement international (UPA DI), cette dernière pratiquant depuis 25 ans une coopération de paysans à paysans avec une bonne cinquantaine d’organisations d’une quinzaine de pays d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie. Dans une perspective de solidarité internationale, avec une vision de développement durable et d’agriculture viable pour ses membres, elle soutient des organisations paysannes en valorisant en priorité l’indispensable commercialisation collective des produits agricoles qui leur fait trop souvent défaut. L’UPA, grâce au travail d’UPA DI, a d’ailleurs à son actif une entente avec la FAO, faisant de l’UPA un partenaire officiel de l’ONU sur des projets internationaux destinés à combattre la faim par l’intermédiaire d’organisations paysannes fortes. Cet ouvrage rend compte du parcours au Québec d’une organisation de producteurs agricoles presque centenaire (93e congrès cette année) sur les enjeux de société qui ont été les siens hier et aujourd’hui, dont celui d’avoir innové en matière de solidarité internationale.



Histoire, fondements et défis actuels de l’action des OCI du Québec (Solidarité internationale)

lundi 4 avril 2016 par Louis Favreau

L’AQOCI, l’association des OCI du Québec qui regroupe près de 70 organisations, fête cette année son 40e anniversaire. Cette organisation a inspiré une bonne partie de la coopération internationale québécoise qui soutient dans les pays du Sud l’« empowerment » de communautés locales. En quoi consiste cette coopération de proximité ? Comment a-t-elle évoluée au fil des quatre ou cinq dernières décennies dans ce qui a toujours été une de ses caractéristiques principales, l’organisation communautaire ? Et à quels choix est-elle aujourd’hui confrontée ? Le but de l’exercice est de démêler différents types de pratique car les pratiques ne se valent pas toutes. D’autant que des forces contraires jouent contre la coopération internationale telle que portée par l’AQOCI : les ambiguïtés de la compassion, les difficultés de faire des interventions de justice sociale, le secours d’urgence qui l’emporte souvent sur le travail dans la durée, les financements publics et leurs conditionnalités (explicites ou implicites), les églises et leurs choix normatifs très engagées et depuis longtemps sur ce terrain, etc.



L’épargne des OCI québécoises au service du développement du Sud (Solidarité internationale)

Le passage d’une accumulation passive à une gestion active et collective est-il faisable ?
samedi 1er août 2015 par Louis Favreau

Le 12 juin dernier, le regroupement des organisations québécoises de coopération internationale, l’AQOCI, tenait son assemblée générale annuelle. Au menu, la discussion sur un projet de fonds d’investissement solidaire destiné à soutenir, par des prêts et des garanties de prêts, des projets dans les économies de proximité de communautés du Sud. Un groupe de travail créé par l’AQOCI s’est réuni toute une année sur ce projet [7]. Il a réuni neuf personnes en provenance de diverses OCI, a tenu six longues rencontres réparties sur l’ensemble de l’année 2014-2015. Les recommandations de ce groupe de travail ont été discutées tout au long de l’année. Elles sont issues d’un important travail de recherche et d’une solide étude de faisabilité [8] . L’AQOCI en a tiré les conclusions suivantes : 1) un tel projet de caractère économique peut correspondre aux valeurs des organisations membres de l’AQOCI ; 2) ce type de fonds d’investissement solidaire (du capital patient) est de plus en plus recherché par les partenaires du Sud ; 3) il est réalisable dans un avenir proche, la nouvelle directrice de l’AQOCI, Michèle Asselin, annonçant même qu’« il est réaliste de penser à une assemblée de fondation de ce Fonds d’ici un an ». Ce billet veut en présenter les grandes lignes en mettant le tout en perspective.



La finance solidaire québécoise peut-elle servir de levier dans des communautés du Sud ? (Solidarité internationale)

lundi 9 février 2015 par Louis Favreau

À quoi pourrait ressembler un futur Fonds québécois d’investissement solidaire (par prêts et garanties de prêts) dédié aux économies du Sud [11] ? Essai d’illustration et de démonstration à partir de cinq expériences pour comprendre ce que peuvent faire des fonds apparentés au projet sur lequel l’AQOCI travaille d’arrache-pied ces temps-ci [12] . Quatre critères principaux ont servi à les sélectionner de manière à faire apparaître par delà leur tronc commun la diversité : 1) le milieu rural et le milieu urbain ; 2) les pays et les continents (dans ce billet des pays d’Amérique latine et d’Afrique de l’Ouest) ; 3) les principaux porteurs au Sud qui sont soit une ONG, une organisation paysanne, une coopérative ou une association à vocation économique ; 4) la base sociale principale des projets : des femmes, des familles paysannes, des résidents de quartiers populaires ou des habitants de communautés rurales.



Une finance solidaire québécoise au service du développement au Sud : quel scénario est le plus plausible ? (Solidarité internationale)

lundi 29 septembre 2014 par Louis Favreau

Du 6 au 9 octobre prochain se tient le 2e Sommet international des coopératives organisé conjointement par le mouvement Desjardins et l’Alliance coopérative internationale (ACI). La CRDC est partenaire de cet événement. Elle y organise un forum d’échange avec quelques grandes organisations comme la FAO, les RMB, INAISE. Le programme a pour thème : La transition écologique de l’économie et la solidarité internationale : quelles priorités pour les coopératives et les mouvements sociaux ? Ce rendez-vous de portée internationale est ouvert à tous les militants et dirigeants de mouvements (coopératives, mutuelles, syndicats, associations) de même qu’aux membres des organisations de coopération internationale (OCI). Pour une vue d’ensemble qui vous donnera un avant-goût des échanges à venir lors de ce rendez-vous international, ne manquez pas le cahier spécial du Devoir de jeudi prochain le 2 octobre.

Dans le cadre de ce blogue nous vous présentons un 3e billet qui approfondit certains aspects de la transition écologique de l’économie. Le premier portait sur « La transition énergétique de l’économie, l’enjeu du transport collectif » (signé par un chercheur de l’IREC, le sociologue et économiste Gilles Bourque). Le second portait sur « L’agriculture, les économies de proximité et la transition écologique au Nord et au Sud », un deuxième billet signé de Louis Favreau. Ce 3e billet porte sur la finance solidaire et la solidarité internationale dans une perspective de développement durable.



Les nouveaux outils financiers de la solidarité internationale (Solidarité internationale)

Dans un avenir rapproché le Québec pourrait soutenir de petites et moyennes entreprises collectives dans des communautés du Sud
jeudi 31 octobre 2013 par Louis Favreau

Depuis plus de 40 ans, les OCI du Québec agissent principalement à partir du dispositif des dons en provenance du public et des gouvernements (l’ACDI surtout, le MRI un peu). Mais ce soutien, notamment pour financer des infrastructures économiques locales dans le Sud comme cela se présente dans plusieurs expériences, commande d’être accompagné d’une pratique de prêts et de garanties de prêts. L’avenir d’une solidarité internationale présentement dans tous ses états repose en fait sur cette association complémentaire du don et du prêt et sur une plus grande autonomie de financement des OCI. Y a-t-il des expériences qui vont dans ce sens ailleurs ? Y-a-t-il des initiatives qui ont commencé à explorer ce nouveau chantier ? Peut-on aller au delà de quelques « best practices » associatives ou coopératives et changer d’échelle d’intervention ? Quelques propositions surgissent aujourd’hui dont l’hypothèse d’un fonds dédié aux PME collectives dans le Sud. Dans le cadre de nos recherches des 10 dernières années à la CRDC, nous sommes tombés sur l’expérience la plus pertinente qui soit pour le Québec en la matière : l’expérience française de la SIDI, Solidarité internationale pour le développement et l’investissement. Nous avons mené enquête à ce sujet. Exploration des nouvelles terres de la solidarité internationale : les outils financiers de l’économie solidaire.



Agriculture familiale et solidarité internationale avec organisations paysannes au Sud : l’expérience de l’UPA DI (2) (Solidarité internationale)

mardi 14 mai 2013 par Louis Favreau

2013 est l’année du 20e anniversaire d’UPA Développement international. 2013 est aussi l’année de la 7e édition de l’Université d’été du GESQ qui portera sur les défis de développement durable en matière d’agriculture et d’alimentation et 2014 sera, par résolution de l’ONU, l’année internationale de l’agriculture familiale. La question alimentaire, dans sa dimension planétaire, est plus que jamais à l’ordre du jour. Thème de ce billet : l’expérience de partenariat de l’UPA DI avec des organisations paysannes au Sud. Suite de mon premier billet et de l’entrevue [14] avec le secrétaire général de l’organisation, André Beaudoin, agriculteur de profession.



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