Carnet de Louis Favreau
Chaire de recherche en développement des collectivités (CRDC)
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Solidarité internationale

Articles de cette rubrique


Agriculture familiale, syndicalisme agricole et solidarité internationale : l’expérience de l’UPA DI (1) (Solidarité internationale)

mardi 9 avril 2013 par Louis Favreau

2013 est l’année du 20e anniversaire d’UPA Développement international. 2013 est aussi l’année de la 7e édition de l’Université d’été du GESQ qui portera sur les défis de développement durable en matière d’agriculture et d’alimentation et 2014 sera, par résolution de l’ONU, l’année internationale de l’agriculture familiale. La question alimentaire, dans sa dimension planétaire, est plus que jamais à l’ordre du jour. Thème de ce billet : l’expérience de partenariat d’UPA DI avec des organisations paysannes au Sud.



Coopératives, économie sociale et solidarité Nord-Sud : l’expérience du Groupe d’économie solidaire du Québec (GESQ) (Solidarité internationale)

mardi 12 février 2013 par Louis Favreau

Le Groupe d’économie solidaire du Québec (GESQ) a une expérience relativement inédite dans l’univers québécois de la coopération internationale. Né à l’aube de l’an 2000, son entrée dans la coopération Nord-Sud est relativement tardive mais surtout différente des OCI dont bon nombre ont plutôt émergé dans les années 1970 et 1980. Son entrée sociopolitique dans le « secteur » le distingue : elle n’est pas celle de la défense et la promotion des droits humains ou de l’aide humanitaire. Elle passe plutôt par l’économie solidaire dans la tradition historique instituée par le mouvement coopératif à savoir que le premier fil rouge des initiatives n’est pas la « lutte contre la pauvreté » au sens habituel du soutien, surtout social, aux communautés défavorisées du Sud mais bien, au sens fondamental d’une lutte contre la dépendance économique. La distinction est importante : c’est la matrice du modèle de développement coopératif et mutualiste international depuis ses origines. La portée de cette matrice est majeure parce qu’en offrant aux communautés des dispositifs économiques de nature collective, les coopératives et l’ensemble de l’économie solidaire permettent d’assurer aux communautés le contrôle de leur propre développement, leur permettent de se défaire elles-mêmes de la pauvreté et de lutter sur le terrain économique contre les inégalités. Au plan international, les pilotes politiques des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) comme de toutes les ONG qui ont plongé dans ce vaste programme de l’an 2000 jusqu’en 2015 n’ont pas compris cette coordonnée de lutte contre la pauvreté. Celle-ci a donc été surtout une « lutte contre l’extrême pauvreté » et non une lutte contre les inégalités, inégalités dont un des fondements est très précisément l’insécurité économique. Récit de l’itinéraire sociopolitique d’une organisation qui participe de la reconfiguration de la coopération internationale de proximité par temps difficiles [2].



Écologie, communautés locales et solidarité internationale (Solidarité internationale)

De quelques innovations en agriculture et en aménagement des forêts
mardi 18 septembre 2012 par Louis Favreau

Les questions environnementales sont la plupart du temps, et surtout en temps de crise des finances publiques, reléguées au second plan au bénéfice de la réduction des déficits publics (entre autres par les redevances anticipées ou supposées de minières, gazières et pétrolières de ce monde) [4] . Mais peut-on tolérer encore longtemps des États qui ont des politiques de laisser-faire face à l’intensification de l’exploitation des ressources naturelles et notamment des ressources énergétiques fossiles (la dernière en liste, le gaz de schiste), l’exploitation intensive de terres agricoles à des fins énergétiques (ce qui menace la biodiversité), l’utilisation des terres arables à d’autres fins (grands centres d’achat, espaces pour le parc automobile au Nord, terres pour produire des agrocarburants au Sud) ? Peut-on laisser une agriculture productiviste continuer à utiliser massivement des intrants chimiques et des pesticides en polluant les nappes phréatiques et les cours d’eau, à augmenter la distance entre la production agricole à grande échelle et les lieux de transformation et de consommation, etc. ? C’est en ces termes que s’exprimait l’organisation des Rencontres du Mont-Blanc (RMB) dans son document d’orientation discuté à Chamonix l’an dernier (pour préparer Rio+20), document produit par Mario Hébert, économiste à Fondaction et moi-même.



Religion et solidarité internationale : la nouvelle donne

De la théologie de la libération à la théologie de la prospérité (Solidarité internationale)

lundi 2 avril 2012 par Louis Favreau

La solidarité internationale de proximité a au moins deux tabous : d’abord la religion qui est généralement ignorée dans les débats sur les enjeux de coopération Nord-Sud ; ensuite, la nature des régimes politiques des pays où les OCI travaillent. Nous aborderons dans ce billet le premier de ces tabous, la religion [6]. Avec une question : la religion est-elle un facteur de progrès social ou au contraire un frein dans le vaste domaine qui nous occupe c’est-à-dire la solidarité internationale dans une perspective Nord-Sud ? Grande question, peu souvent abordée au Québec, qui, depuis 40 à 50 ans, a su développer une culture de la laïcité. L’épisode récent des « accommodements religieux » n’a rien réglé à cet égard. Il a cependant remis en débat cette question. Ici il faut la poser à partir de la lunette de la coopération internationale. Cela mérite qu’on s’y attarde un peu, surtout qu’ici la perspective planétaire est immédiatement de mise. Or dans le contexte mondial actuel, on assiste à une remontée des religions dans l’espace public et, principalement, de ces courants les plus conservateurs.



Économie verte, capitalisme vert : quelle partition l’économie sociale et solidaire jouera-t-elle à Rio+20 ? (Solidarité internationale)

mardi 7 février 2012 par Louis Favreau
Le Groupe d’économie solidaire du Québec (GESQ), la Caisse d’économie solidaire Desjardins et Fondaction tenaient, en collaboration avec les Rencontres du Mont-Blanc et plusieurs partenaires du mouvement coopératif (SOCODEVI, le CQCM, Desjardins de même que les forestières et les agricoles), un (...)


Coopération internationale : secours d’urgence ou empowerment des communautés ? Peut-on sortir de ce dilemme ? (Solidarité internationale)

mercredi 7 décembre 2011 par Louis Favreau
Vision mondiale entreprend régulièrement comme bien d’autres ONG des campagnes de soutien pour lutter contre la famine en Afrique ou les inondations au Pakistan ou un tremblement de terre en Haïti. L’aide humanitaire entre à nouveau avec force dans l’espace public d’autant plus que les « catastrophes (...)


Entretien avec René Lachapelle, président du Groupe d‘économie solidaire du Québec (GESQ)

L’économie sociale québécoise et la solidarité Nord-Sud : quel avenir en 2012 ? (Solidarité internationale)

lundi 12 septembre 2011 par Louis Favreau, René Lachapelle

Le Groupe d’économie solidaire du Québec (GESQ) organisait une importante rencontre internationale au Québec en 2001. C’était il y a dix ans. Et cette rencontre était la seconde après la rencontre fondatrice de 1997 organisée par des Péruviens à Lima. René Lachapelle était au Pérou en 1997, a été un des principaux artisans de la rencontre de 2001, secrétaire exécutif du GESQ jusqu’à 2009, et président depuis. Il est donc bien placé pour faire un retour sur la dynamique Nord-Sud de l’économie sociale et solidaire québécoise à l’aube d’un rendez-vous international important qu’il organise avec la Caisse d’économie solidaire Desjardins et Fondaction le 17 octobre prochain à Montréal.



Religions, démocratie et développement

La coopération internationale va de mal en pis (Solidarité internationale)

mercredi 1er juin 2011 par Louis Favreau

La coopération internationale de proximité va de mal en pis par les temps qui courent : la droite politique au Canada (le gouvernement Harper) a coupé les vivres de nombreuses associations (groupes de femmes engagées au plan international, organisations de coopération internationale comme Kaïros, Droits et Démocratie, Alternatives…). Voilà que la droite religieuse s’en mêle : un projet de transformation du courant de droite de l’Église catholique est en oeuvre au sein de l’OCI Développement et Paix, organisme de solidarité internationale progressiste né en 1967 dans la mouvance du Concile Vatican II et d’une encyclique, Populorum progressio (le développement des peuples). Plus de 40 ans de soutien de 12,000 membres et de dizaines de milliers de donateurs à des mouvements de justice économique et sociale dans les pays du Sud (dans 30 pays avec 200 partenaires : des organisations du mouvement paysan, du mouvement coopératif, du mouvement des travailleurs, des mouvements d’éducation populaire et de nombreuses initiatives de groupes de femmes…). D&P travaille aussi ici même au pays en menant des campagnes sur des thèmes comme la responsabilité sociale des minières canadiennes dans le Sud. Pour en savoir plus long, il faut visiter le site Soutenons Développement et Paix. Ce n’est pas mon habitude dans ce carnet mais, exceptionnellement, je vous invite à signer la pétition que le site a lancée. Ceci dit, il faut essayer de comprendre ce qui se passe. Un tournant majeur est en train de s’opérer dans l’aide internationale. Et il n’est pas localisé uniquement au Canada



Syndicats et coopératives

Les mouvements sociaux s’investissent davantage dans la solidarité internationale (Solidarité internationale)

« Il y a un renouvellement de la pensée internationale »
lundi 8 novembre 2010 par Louis Favreau

À l’occasion des Journées québécoises de la solidarité internationale en ce mois de novembre, journées dont le porte-parole est Gérald Larose, journées qui se déroulent du 3 au 13 novembre, l’Association québécoise des organismes de coopération internationale (AQOCI) a pris l’initiative de proposer au journal Le Devoir de faire un cahier spécial qui est paru samedi le 30 octobre. J’ai eu un entretien avec le journaliste Réginald Harvey sur l’engagement international des mouvements sociaux québécois. Voici le résultat de cet entretien. Mais sur le site du Devoir vous y trouverez également une demi-douzaine d’articles dont une entrevue avec Aminata Traoré du Mali, figure de proue du Forum social africain.



Crise alimentaire mondiale, économie solidaire et coopération internationale (Solidarité internationale)

mardi 27 juillet 2010 par René Lachapelle

La crise alimentaire est la grande oubliée de la crise globale. Comment relever le défi d’une agriculture durable au Québec et dans le monde alors que l’agriculture a pratiquement disparu des priorités politiques mondiales et qu’elle est par ailleurs remise en question ici même (Commission Pronovost en 2008 et projet de livre vert du gouvernement québécois cet automne) ?

Crise oubliée mais en même temps, dans une perspective Nord-Sud, elle frappe par son ampleur. La souveraineté alimentaire est sa réponse. Ce concept est fédérateur pour de nombreuses organisations, tant au Québec (la coalition pour la souveraineté alimentaire) qu’à l’échelle internationale (les deux regroupements mondiaux que sont la Fédération internationale des producteurs agricoles (FIPA) et l’organisation Via Campesina s’entendent sur cette orientation). C’était, pour le GESQ, selon son président, un impératif sociopolitique que de réfléchir sur cette question dans une perspective d’économie solidaire. Pourquoi ? Parce que si l’agriculture mobilisait plus de 20% de la coopération internationale dans les années 80, elles n’en mobilisent plus que 3%. Priorité donc en direction de « stocks régulateurs, des débouchés garantis, soit par contractualisation, soit par la constitution de groupements de producteurs et de coopératives fortes » nous dit la géographe Sylvie Brunelle (2010). Et bien sûr des réponses nationales et régionales au défi paysan. Nous laissons la parole ce mois-ci à notre collègue René Lachapelle, président du GESQ. En fait, ce sont ses notes de clôture à la 5e édition de l’Université d’été de cette organisation qui se tenait en Estrie les 27 et 28 mai dernier en collaboration avec des organisations de la région : la Coopérative de développement régional (CDR), la fédération régionale de l’UPA, le Carrefour de solidarité international de Sherbrooke et COMAX-Estrie [17]



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